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Red Hot Chili Peppers 6 juin 2006 Lyon (Critique concerts)

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Red Hot Chili Peppers 6 juin 2006 Lyon

Après les avoir loupé de peu lors de leur dernier passage aux Eurockéennes en 1996, j'ai décidé 10 ans après de prendre ma revanche !

Le 6/6/6, après 4h30 de route et pas mal de bouchons, nous voici enfin arrivé à Lyon. Une petite halte dans la sympathique micro-brasserie "le Ninkasi" (www.ninkasi.fr) à 2 pas de la halle Tony Garnier pour manger et boire un coup avant d'aller voir l'un des  meilleurs groupe de la planète !

La soirée (à guichet fermé 2/3 mois avant la date du concert) débute par un avant groupe (si on peut appeler ça un groupe...) En effet, à 20h30 un DJ et 2 chanteurs essayent tant bien que mal de mettre le feu avec un rap américain que le public n'aime visiblement pas... De ma vie, je n'avais jamais vu un avant-groupe se faire huer et siffler de la sorte... même le public de la foire aux vins de Colmar est plus sympa et même les Carigans lors de leur dernier (et certainement unique) concert aux eurocks ne se sont pas fait huer comme ça (et pourtant c'était vraiment pourri...)

A tel point que le DJ a du passer quelques samples "rock" pour ne pas se faire incendier et virer par la foule qui avec quelques minutes de plus serait montée sur scène.

L'avant groupe passé (ouf...), il est 21h10, et le plateau technique des RHCP se met (lentement) en place. 21h50, toujours personne sur scène et le public commence à se manifester... 22h00, les lumières s'éteignent et un peu plus de 17000 personnes se mettent à hurler. Un petite impro pour se chauffer et le concert démarre avec un public conquis d'avance. Le son est d'une pureté époustoufflante ! Une gratte grinçante que vous met 100 000 baffes à chaque déclenchement de disto, une basse tantôt chaleureuse tantôt agressive mais toujours claire et distincte vous fait vibrer les organes internes, et une batterie piquante qui rappelle le nom du groupe ! Sans oublier le chant et les coeurs, en avant et très clairs. Nous voila entré dans une autre galaxie !

Les morceaux s'enchaînent et comme on pouvait l'imaginer, il s'agit plus de la promo du dernier double album "Stadium Arcadium" (n°1 aux USA et au Canada depuis déjà 2 semaines) que d'un concert pour les vrais fans... En effet, durant le concert, pas un seul morceau des vieux albums (One Hot Minute, Mother's Milk, Freaky Styley) (snif !).

Bien entendu, tous les tubes des albums Californication et By the Way y sont... et ce n'est que lors du rappel que le public a la chance d'entrendre les désormais classiques "Under the Bridge" et "Give it away" du célebre album "Blood Sugar Sex & Magik".

Tout est carré et en place (à l'américaine) mais je décèle tout de même un problème chez Anthony Kiedis (le chanteur pour ceux qui ne le sauraient pas encore...) qui a une voix légèrement déchirée à la fin du concert et qui n'arrive plus trop à assurer quelques aiguës. Hereusement, le guitariste (John Frusciante) le soutien et le spectateur lambda n'y voit que du feu...

John Frusciante qui comme lors de leur passage dans l'emission Taratata sur France 3 il y a quelques semaines, nous a interprêté en solo: "How deep is your love" des Bee Gees.

Autre petit soucis pour Chad Smith durant le morceau parallel universe qui a osé nous mettre une boîte à rythme immitant son charley à la fin de la chanson...(allez savoir pourquoi ??) mais le public Lambda n'y a rien vu c'est l'essentiel...

Bref, le concert passe à toute vitesse et le public chante ensemble presque aussi fort qu'Anthony sur certains morceaux (vraiment impressionnant même si je n'en suis pas à mon 1er concert et loin de là...).

Flea prend la parole (en anglais) avant de faire un morceau qui ne figure sur aucun album (?! un futur tube ?!) et nous dit que les Red Hot sont heureux de jouer à Lyon et qu'ils reviendront en France c'est sûr, lors leurs prochaines tournées ! (Impec, je vais pouvoir aller les revoir !!)  Un petit solo de basse et un petit solo de gratte nous prouve qu'on est bien là pour boire leur groove qui tue !

Même Chad Smith nous fait l'honneur d'un solo dont la moitié du temps sera basé sur le rythme que lui donne le public. Durant le rappel, après qu'Anthony soit sorti de scène, le trio de zicos nous joue une petite impro de 10 minutes qui démontre qu'ils ont du plaisir à être sur scène.

Les lumières se rallument, nous redescendons tous sur terre et ne réalisons pas encore ce qui s'est passé. La planète s'est arrêté de tourner pendant 2 heures.

Ce n'est que le lendemain qu'on réalise que c'était l'un des tout meilleurs concerts auquel on a assisté dans une vie. C'est également là que lorsqu'on mets le CD dans sa platine, on remonte aussi sec, même si le son de l'album est à des années lumières de leur son Live.

Bien dommage que les concerts de Paris soient déja bookés car je suis déja impatient de les revoir en Live.

M1T.